lundi 27 novembre 2006

Découverte : What?Mulan

Voila un petit groupe qui, excusez moi de l'expression, ne s'emmerde pas à chercher ses origines dans le rock anglais ou dans le rock américain. Non. Il joue tout simplement la musique qu'il sait faire. What?Mulan fort de sa musicalité rafraîchissante, nous abreuve d'une musique cool, décomplexée et parfaite pour prendre sa planche de surf, et allez s'amouracher de quelques belles vagues...

Il faut juste cliquer sur "play":
titre 1 - titre 1 en duo avec une chanteuse
titre 2 - titre 3

MySpace de What?Mulan

Posted by chinacinema @ 18:13 :: (3) comments

samedi 25 novembre 2006

Ah ! cinéma quand tu nous tiens...

Bonjour à vous tous,
Le blog sera quelque peu en sous régime jusqu'au 15décembre car je suis attaché pour le moment à la rédaction d'un grand sujet sur le cinéma chinois pour un magazine français.
Néanmoins je suis toujours là pour répondre à vos questions et posterai quelques découvertes durant cette période.

Bien à vous,
Damien

Posted by chinacinema @ 18:42 :: (2) comments

vendredi 24 novembre 2006

Album : Twenty Something Taipei Soundtrack

TWENTY SOMETHING TAIPEI Soundtrack
Techno Pop
14/20
2002








Dans la lignée de Millennium Mambo d’autres longs métrages se sont inspirés d’Hou Hsaio-hsien et de son approche de la jeunesse taiwanaise pour en faire des sortes d’ersatz cinématographiques. Twenty Something Taipei en fait partie, cependant avouons tout de même que l’œuvre se tourne plus sur les problèmes autour de la sexualité, l’homosexualité d’une jeunesse urbaine, technoïde où la fréquentation des bars et des discothèques est devenu une institution.
Ce patrimoine de la culture taiwanaise laisse alors ces jeunes sous l’emprise du désespoir, dans l’incapacité à se projeter, à communiquer et à dépendre sérieusement de quelques produits stupéfiants. Dans ce panorama asiatique où la sexualité est encore tabou (ou du moins jamais évoqués) le résultat se traduit par un dérèglement total autour de cette question, parfois même un dépravement ou un exhibitionnisme dantesque et complètement assumé ( voir le livre Pink Box et les maisons clauses des mégalopoles japonaises où le marché du sexe fait fortune, où les filles ont été rapports en étant complètement déguisé, où dans le pire des cas les prostituées sont des jeunes femmes le plus souvent extirpé du domaine étudiant et mis en pature afin de se faire un max d’argent).
Bien sûr la gente masculine en est totalement responsable car c’est elle qui organise cette dérégularisation et profite de l’éternelle naïveté de ces demoiselles. Il est aussi de notoriété public (ou presque) de savoir que les garçons taiwanais sont connus pour être violent dans leurs comportements sentimentaux. Le serpent se mord la queue. Mais là nous nous éloignons de l’album ! (on peut continuer via les commentaires)

Donc (laissez moi 3 secondes que je pense de nouveau à l’album..), Twenty Something Taipei se compose de 22 titres dont 8 sont des cours extraits des protagonistes du film. Ces interstices sont en fait une sorte d’introduction aux compositions qui suivent car celles-ci représentent à chaque fois la carte d’identité musicale de la personne.
On y trouve toute une flopé de titres d’inspiration electro et techno avec quelques grandes stars locales comme le groupe B.A.D ou encore Elva Hsiao.
La plupart des titres sont agréables même si certaines nappes techno prennent vite la poussière car facilement identifiable à la période des années 2000.
Toutefois malgré le vieillissement de cette bande originale, il subsiste quelques perles qui valent la peine de s’enticher de cet album.
Les paroles quant à elles sont pour la plupart vite fait bien fait, mais bon, ce n’est pas ce qu’on retiendra puisque l’ambiance est quant à elle parfaitement réussi, à la limite de l’hypnose auditive.

Ecouter le meilleur titre de l'album

Ecouter le bon remix de Dj Ty


Damien Paccellieri

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Album : Lim Giong - Folk Paradise

LIM GIONG - Folk Paradise
Electro/ Drum&Bass/ Trance
14,5/20
2003






Lim Giong m'étonnera toujours. Après le succès de la bande originale de Millennium mambo, l'artiste dj reprend ses activités devant le programmes de composition electronique pour accoucher d'un album electro techno en collaboration avec plusieurs artistes.

Le taiwanais bouleverse pour une fois ses habitudes et prend le risque de travailler en équipe.
bien entendu, pour celui que l'on peut appeler le père de l'electro taiwanais, l'équipe est à la hauteur du mythe, forgés de nombreux talents, notamment ans l'accompagnement voval.

En reprenant d'anciennes chansons chinoises et taiwanaises tirées du folklore culturel, Lim Giong et ses accolytes les désagrègent et établissent de nouvelles compositions musicales.
Traitées par thèmes (trance, drum&bass, downtempo,electro) ces anciennes ritournelles font peaux neuves avec accessoirement de nouvelles et excellentes interprétations par des chanteuses dont on ne connaît que très peu leur cursus musical.

L'auditeur restera saisit par l'immensité tehno du premeir titre grâce à une voix ensorcelleuse nous rappellant quelque peu l'univers de Millennium Mambo.
La deuxième composition est bie plus tribale, destructurée, voix venue d'une autre époque, le tout digéré dans un soupçon de mystère...
Lim Giong , qui a la chance d'avoir une voix très intéressante nous déçoit complètement sur la troisième piste, execrable en tout point. Etait ce le temps d'un délire ? On ne sait pas, mais vaut mieux passer à la chanson suivante.
Justement cette dernière, d'une douceur sans fin, pur rêve electro noyé dans un flot de chinois tirée d'une ancienne chanson sentimentale, nous étaye dans la décision d'avoir acquit cet album.

En même sur Folk Paradise, c'est très simple : là où les femmes chantent, les chansons sont belles. Pour faire plaisir aux femmes, je dirais que cette idée est aussi vraie dans la vie de tous les jours... mais d'abord je vous donne mon RIB pour un petit virement ;)
C'est reflexion est quand même étonnante car d'habitude l'exaltation vient de la performance vocale de Lim Giong, qui ici n'a cesse de se révéler déçevant.
Daté de 2003 les titres technos paraissent un peu vieillot mais certainement très à la mode et toutes aussi intéressantes que les sonorités allemandes de cette époque. Mais bon un album de Paul Van Dyk sera toujours plus agréable.
On passe ainsi très vite à la 9eme piste, excellente réussite entre lectro et drum&bas même si la composition n'a pas une ampleur musicale exceptionnelle.
Ainsi va cet album-compilation composé de 12 créations. C'est un disque à prendre avec légerté même si l'avant dernier titre est incroyable de beauté, nous transposant dans un autre univers nous évoquant ces albums où les plus belles perles se cachent à la fin.
A noter que cette version est accompagnée d'un vcd avec des clips très hype.
A voir et à écouter.

Ecouter le 4eme titre
Ecouter le 9eme titre
Ecouter le 11eme titre, petite perle musicale

Damien Paccellieri

Posted by chinacinema @ 17:03 :: (2) comments

jeudi 23 novembre 2006

Album : Jolin Tsai - Dancing Diva

JOLIN TSAI - Dancing Diva
R&B
13/20
2006








Ecouter le missile N°2

Ecouter le missile N°3

Difficile de ne pas évoquer le nom de Jolin Tsai lorsqu'on parle de la pop et du R&B en Chine. Originaire de Taiwan, cette jeune interprète fut découverte en 1998 dans un concours type Star Academy organisé par la chaîne musicale MTV. Avec son premier album "Jolin 1019" sortit en 1999, la mistinguette explose les charts taiwanais avec plus de 400 000 albums vendus, ce qui est très encourageant pour la suite de sa carrière. Seulement cette artiste comparable à Britney Spears ou Christina Aguilera se fera quelques sueurs froides après de mauvais résultats de ventes pour ses albums de 2000 et 2001. Deux ans de repos obligatoire débouchant sur deux opus non commercialisé, c'est ce qu'on appelle un scénario catastrophe. Heureusement Jolin Tsai voit la fée Sony se poser sur son berceau et lui propose un nouveau contrat. Le succès est immédiat notamment grâce à la participation sur ses compositions du jeune génie de la pop chinoise, Jay Chou. Les deux artistes fricoteront quelques années pour se séparer et l'on retrouve ainsi Jolin Tsai en 2006 pour son album Dancing Diva.

Si cette "adulescente" de 26 ans est aussi adulée dans l'île et dans tout le pays-continent, c'est parce qu'elle associe avec une incroyable facilité tube R&B et textes pour jeune, certes pas très imaginatifs dans l'ensemble, mais efficace qui sont retenus par tout un pan des jeunes filles de 14 à 18 ans. Bien sûr avec le retard que nous avons ici en France sur la musique chinoise, on découvrira cette artiste dans quelques années, si ce n'est dans les soirées asiatiques branchées de la capitale parisienne.

Dans son album Dancing Diva (où au passage elle a encore changé de maison de disque, direction Capitol) la miss décoche trois missiles musicaux qui ne ont pas prêt d'arrêter de nous faire danser.
Le premier se trouve pôle position de l'album: Un gros coup de fusil à pompe sur le dance floor. Y a rien à dire si ce n'est que l'artiste domine son sujet R&B. Le rythme est endiablé, le style est personnel, les sons synthétiques mais puissants, bref : une excellent morceau pour les discothèques.
Le deuxième est le dauphin de l'album où Jolin Tsai montre toute sa maestria sur des rythmes R&B Electro avec un style un peu indo-européen, voir tribal.
Enfin le troisième est là aussi un irréfutable tube en puissance, au milieu du disque, en cinquième position.

Le reste de l'album est assez marginal en terme d'excellence puisque ce sont des titres miellieux, de petites chansonettes amoureuses où Jolin tsai n'est plus au plus fort de sa forme. Ce n'est pas aussi son terrain de prédilection et l'on peut comprendre. Mais si elle souhaite véritablement réussir un album, elle devra passer cette étape avec brio.

Allez Jolin Tsai, concocte nous exclusivement des titres dance pour ton prochain album et là je te prie de me croire que ta note sera celle d'une championne !

Damien Paccellieri

Posted by chinacinema @ 19:43 :: (1) comments

lundi 20 novembre 2006

Découverte : Project Early

Avec un seul maxi cd à leur actif, on pourrait ne pas s'épencher sur ce groupe et ce serait alors une grave erreur. En effet Project Early est de ces petits groupes chinois qui vont certainement casser la baraque une fois avoir confectionné un véritable album. Pour ceux qui n'ont pas encore écouté Project Early, c'est par ici:

Ecouter le deuxième titre du maxi
Ecouter le troisième titre du maxi

Damien très timide : Je peux dire que c'est encore un coup de coeur?

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dimanche 19 novembre 2006

Découverte : Echo

Amis de la britpop et de Radiohead, venez voir !
Les artistes qui composent ce groupe fut si marqués par l'album "Ok Computer" qu'ils se font fédérés en 1998 autour de cette musique et sont aujourd'hui l'un des fers de lance de la scène rock indépendant taiwanaise.

Avec de nouvelles compositions dans leur bagages en Août 2006, seul la reconaissance internationale manque à leurs talents; mais ça ne devrait pas tarder...

"C'est mon coup coeur actuel ! " Damien

Un titre de leur album
Un extrait de leurs nouvelles compositions de 2006


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vendredi 17 novembre 2006

Album : Musique et cinéma du monde - Asie

MUSIQUE ET CINEMA DU MONDE - Asie
Compilation
2004

15/20








Enfin une compilation française qui a tout compris. Mk2 nous glorifie d'une collection de titres tirés des meilleurs long métrages de 'Hong Kong et Taiwan principalement.
Elaborons ensemble une analyse des titres, l'un après l'autre.

Tracklist et écouter toutes les chansons

01. Titre phare du film Made in Hong Kong de Fruit Chan, Lam Wah Chuen nous offre un ovni musical entre vieux synthé et mélopée métallique. Une véritable démonstration sonore.
02. Composé par Lin Chi-ling, cet essai est à oublier au plus vite.
03. Qui ne connaît pas Shigeru Umebayahi, le fameux compositeur orfèvre de la B.O. de In The Mood For Love? Il exploite ici, au compte du long métrage Floating Landscape toutes les sonorités latines couplés à de superbes violons. Sentimental à souhait.

04. Toujours le compositeur japonais à la baguette au service cette fois ci de Wong kar Wai et du film cité précédemment pour le thème principal, amplit d'une tristesse infinie. C'est certainement l'un des plus beaux thèmes de bande originale.
05. Douce ritournelle composée par les soins de Lin Huei-Ping, cette performance taiwanaise s'écoute encore et encore...une belle réussite
06. Retour en arrière sur une chanson de feu Leslie Cheung, l'un des plus grands acteurs de Hong Kong. L'accent est donné à la musique latine, mention accordéon.
07. Parfaitement adaptéé aux plus belles idylles ce classique de Yao Lee "Lu Lien" est un eptit chef d'oeuvre. Je vous laisse deviner ses origines...

08. Après le petit chef do'euvre, voici le grand chef d'oeuvre en l'occurence Lei kuang hsia, déja vu dans la B.O. de Goodbye South Goodbye. Artiste peu connue dont les albums sont autant de perles rares, elle prouve avec ce titre tout son génie.
09. Jamais deux sans trois car ce titre approche lui aussi les cîmes de la perfection, matiné au trip hop de haute volée. "First Killing & Second Killing" dirigé par Frankie Chan, artiste resté relativement anonyme dans la jungle musicale de Hong Kong, n'en et pas moins un grand talent.
10. Tiens donc...Lim Giong! Quelle surprise :) Trêve de plaisanterie, cette composition est l'exemple m^me de sa marque de fabrique elcectro minialiste. Agréable.
11. Second mijoté de Lim Giong, mais cette fois ci avec un titre de la B.O. de Millennium Mambo. Deep techno + surf sounds = monument musical.

12. Voilà certainement l'un des titres les plus surprenants de la compilation réalisé par LTK Commune entre déchéance et pop/rock puissant. A écouter parce que la curiosité est un bien beau défaut.
13. "The trigger" est un savant mélange de guitare electrique et de vieux synthé typique des années 80/90. Cela pourrait bien vous évoquer quelques souvenirs dans la même veine que les bandes originales des films de Johnnie To.
14. Infernal Affairs ça vous dit quelque chose ? Pas besoin de vous faire un dessin de ce titre symphonique culte.
15. On enchaîne les grosses productions avec Tigre et Dragon pour un titre mi figue mi raisin car cette B.O. propose des titres nettement plus truculents. Tan Dun en petite forme.
16. Jackie Chan l'a chanté, Mk2 nous le propose en version instrumental. C'est un grand classique du genre qui a redonné goût aux spectateurs pour les films d'arts martiaux chinois.
17. Dernière composition, une peu tiré par les cheveux dans une pléiade de sonorités indiennes.

Ainsi au fil de ces 17 titres on se rend bien compte de la qualité de cette compilation, véritable recueil des plus grand thèmes de films chinois. Au prix proposé (9€ sur le site de mk2), il serait dommage de s'en priver...

Damien Paccellieri

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jeudi 16 novembre 2006

Découverte : Orange Grass

Orange Grass sort tout droit de la scène indie rock taiwanaise et vient de faire ses premières armes au MegaPort Festival, l'une des manifestations musicales les plus importantes de cette superbe île.
En concert actuellement dans les ptits coins sympas des villes en bord de mer de Taiwan, cette jeune formation s'est fait connaître seulement depuis septembre 2006...

A découvrir de toute urgence !
Ecouter "And Go"


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Album : Shanghai Lounge Divas 2

SHANGHAI LOUNGE DIVAS 2
Compilation Lounge
2005

15/20







C'est la semaine compilation et Shanghai Lounge Divas is back ! Après l'incroyable succès du premier volume (plus de 70 semaines dans les charts chinois), une nouvelle équipe musicale prend le relais de l'excellent Ian Widjery. Est ce la bonne politique artistique ? Et bien pour répondre clairement celà à ses charmes et ses défauts.

Côté séduction, nous avons le droit a un produit beaucoup plus etoffé avec un livret particulièrement soigné. L'apport indispensable de Paul Fonoroff est ici mis en valuer avec non pas juste quelques biographies mais une synthèse détaillée de la musique chinoise des années 30 à 50, voir même jusqu'aux abords des sixties.
Autre nouveauté, les producteurs ne sont pas seulement limités aux grandes dames de la chanson made in Shanghai mais aussi à celle de Hong Kong. On ne sera donc pas surpris de voir Grâce Chang, immense actrice de la Cathay dans un superbe " I Want Your Love".

Du côté obscur de la force, on dénote dès les premiers titres de ce double album des instrumentaux trop synthétiques exploitant de temps à autre du hip hop de mauvaise facture.
Alors que dans la première compilation le travail du compositeur était d'offrir le plus bel écrin possible aux voix de l'époque, dans ce Shanghai Lounge Divas 2, la nouvelle équipe de production s'est approprié les chansons d'antan afin de les mettre aux services de leur composition. En bref, c'est un inversement des rôles très douteux dans un tel processus créatif.
Heureusement plus on avance plus l'équipe rattrape ses erreurs. Pour preuve les deux derniers titres du cd de remix, véritables ptits joyaux de la musique lounge.

Mais oublions quelques instants ce pile ou face qualitatif pour se pencher sur le deuxième disque comprenant 18 titres de l'époque.
Les plus grandes artistes sont là, préparées à vous éblouir de leur talent. De Chang Loo à Chow Hsuan en passant par Bai kwong ou Grace Chang, on se délecte de chaques instants comme un trésor unique entre nos mains.

Ainsi si le premier disque de remix n'est peut être pas à la hauteur des espoirs fondés, le deuxième cd offre des versions originales à ne pas manquer.
C'est donc une suite logique, l'originalité en moins même si une petite perdition est à noter.
Quoiqu'il en soit, c'est encore un album qui garnira de belle manière vos discothèques.

Ecouter le 12eme titre remix
Ecouter le 12eme titre original

Damien Paccellieri

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mercredi 15 novembre 2006

Album : Shanghai Lounge Divas

SHANGHAI LOUNGE DIVAS
Compilation Lounge
2003

16/20








C'est souvent quand on n'attend rien de la vie qu'elle nous offre les plus belles choses...et bien c'est exactement pareil avec la musique.
A vrai dire, personne ne pensait voir surgir un jour une compilation lounge basée sur les vieilles chansons de Shanghai des années 30 et plus.

Shanghai Lounge Divas est donc le fruit du travail talentueux de Ian Widjery, reprenant quelques unes des plus belles ritournelles de la belle métropole d'antan. Le label EMI nous donne la chance de découvrir sur un premier disque les versions actuelles remixées et sur un deuxième le matériel original.
Autant vous dire que les deux pôles musicaux de cette compilation brillent par leur excellence. Sur des rythmes electro chillout, Ian Widjery réussit le pari fou de créer l'une des plus belles oeuvres lounge de ces dernières années. Ce subtil mélange entre sonorités actuelles et voix féminines chinoises crépiteuses est tout simplement magique.

En plus d'avoir fait un superbe travail de restauration et de composition pour accompagner le talent des chanteuses de Shanghai, le dj compositeur ne commet aucune erreur de mixage et cale parfaitement ses créations. Hé oui ! le talent, ça ne s'invente pas.

Sur la deuxième galette nous prenons plaisir à écouter les titres originaux qui ont servit de base de travail, sans pour autant oublier quelques morceaux inédits. On se rend compte alors que Shanghai Lounge Divas n'est pas un simple combo jeté en pature à des auditeurs avides de musique lounge, n'hésitant pas un instant à débourser une fortune pour se payer l'énième album d'un bar branché mais le fruit d'une véritable passion avec qui plus est, un livret sur les chanteuses de la villes de Shanghai écrit par Paul Fonoroff.
L'auditeur apprendra ainsi à connaître des artistes tel que Chow Hsuan, Bai Kwong, Li Xiang-lan ou bien encore Bai Hong. Leurs carrières fourmillent de précieuses informations sur les conditions sociales de cet âge d'or de la musique chinoise.
De plus, le livret (encore lui!) aborde la traduction en anglais des paroles chinoises. Mais que demande le peuple ?
Bref pas besoin de s'étaler plus longtemps pour vous faire courrir au magasin de disque le plus proche car cette complitation abonde de richesses culturelles et musicales. Indispensable.

Ecouter le 1er titre en remix
Ecouter le 1er titre en original

Damien Paccellieri

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mardi 14 novembre 2006

Album : Chinese Room

CHINESE ROOM
Compilation Lounge
2005

12,5/20








Nous connaissons tous de nombreuses compilations lounge comme Buddha Bar (bon anniversaire!) accompagnant le plus souvent nos soirées ou nos moments de relaxation.
Aujourd'hui le choix de ces disques est de plus en plus difficile car les sorties de plus en plus nombreuses.
Existerait-il un renouvellement du genre? Car disons-le clairement : celà ressemble plus aujourd'hui à une pompe à fric pour les labels, artistes et lieux très select qu'à une véritable proposition musicale de qualité.
Chinese Room serait-elle un élément de réponse ? Décodons cette compilation ensemble...

TRACKLIST:

01. Chow Hsuan - The Wandering Strongstress
02. Duran Y Garcia - Old Fashioned Thief
03. Kid Koala - Emperor Main Course in Cantonese
04. High Stone - Musical Bonzeye
05. Wang Lei - Supervision
06. Dj Cam - China Girl
07. The East Flatbush Project - Tried By 12
08. Grez Marcellino aka Dj Gero - Beijing by Night
09. Cello & Sananda - Shanghai Streets
10. Han & Xeng - Xian Red Silk
11. Magic Dragon - La Valée
12. Rudy khan & Jester P. - Ghetto Blaster
13. Varano - Peking Hustle
14. Leonard De Leonard - Erhu Style
15. I:Cube - Inspector Cube
16. Lim Giong - Keep Walking

D'un point de vue général c'est un peu triste de ne pas voir un peu plus d'artiste chinois sur cette compilation car Lim Giong et Wang Lei sont tout de même assez connu alors que de nombreux talents sommeillent dans le pays au drapeau sertit d'étoiles.
On est en droit de se demander si cette compilation n'et pas tout simplement une récupération autour d'une thématique afin de coller aux aspirations lounge du moment.

Je vais donc en quelques mots sonder chaque titre d'une analyse concise afin d'étayer ma position:

01. Une célèbre voix chinoise des années 30/40 admirée par tout un peuple. C'est une bonne introduction à cette compilation.
02. Mélange electro et d'instrus chinois. Pas novateur mais très agréable.
03. Un classique tiré de la B.O. du Dernier Empereur. Ca commence tout de même à mal vieillir.
04. De la musique asiatique à la sauce High Tone. Sympathique, sans plus.
05. Le plus français des chinois pour un titre au sonorité très industriel: interessant.
06. L'homme qui fait pleurer les platines dans une composition assez molle mais gorgée de trouvailles sonores. On accroche à la deuxième écoute.
07. Du rap anglais sur de la musique chinoise. Original mais la mayonnaise ne prend pas.
08. Excellents samples et rythmique electro-hip hop. Du bon boulot.
09. Une bonne composition accompagnée d'une très belle voix féminine.
10. Downtempo made in China. L'ambiance est parfaite.
11. Monotone et trop connu pour savourer pleinement ce morceau.
12. On se croirait plongé dans les vapeurs d'alcool chinois à l'écoute de la fascinante chanteuse. Une totale réussite.
13. Opéra de Pékin + sample + instru electro = cocktail étonnant.
14. Cassoulet electro à base d'Erhu. Mama mia l'indigestion !
15. Apparemment il fallait combler la 15eme piste,.... c'est fait.
16. Interessant mais loin d'être parmis les meilleurs compositions de Lim Giong.

Bilan : Loin d'être un pur produit commercial Chinese Room offre une selection lounge agréable mais assez limité dans son originalité. Une compilation qui ravira les amateurs du genre.

Ecouter le 12eme titre

Damien Paccellieri

Posted by chinacinema @ 19:31 :: (0) comments

lundi 13 novembre 2006

Album : Han Hong - To Awake

HAN HONG - To awake
Pop / Musique Tibétaine
2001

14,5/20










Han Hong fait partie de ses rares artistes à revenir fréquemment au Tibet afin d'y puiser ses sources d'inspirations musicales. Née dans cette province sans pour autant y être restée longtemps, Han Hong est très loin de ressembler aux canons de beautés qu'impose la pop chinoise à vocation commerciale.

Cette artiste, véritable rayon de soleil et pile duracell ambulante est aussi accessoirement, selon les chinois, l'une des plus belles voix au monde.
Bien entendu, une telle estime n'est pas déméritée, car après l'écoute de cet album, il va s'en dire que l'on paraît bien peu de chose face à une telle maestria vocale.

Timide sucrerie pop, le premier titre de l'album ne laisse en rien présager de ce que la deuxième plage musicale nous reserve: une véritable pépite tibétaine.
Et c'est en celà que réside les principales qualités de cette galette. Les compositions tibétaines parsemées tout au long des 17 titres que composent To awake, telles des générateurs de frissons et de sensations musicales inattendues, sont l'essence même de ce que la musique chinoise peut nous offrir de mieux.
En reprenant les thèmes populaires de cette région du monde si particulière, Han Hong compose à sa sauce un nouveau regard et une nouvelle écoute sur cette musique séculaire.

Il est intéressant de pouvoir tisser quelques parallèles artistiques avec une autre grande dame de la chanson tibétaine (mais originaire de Pékin), à savoir la superbe Dadawa. Leurs talents et leurs éthiques sont une véritable leçon de morale à tout ceux qui souhaiteraient enterrer trop vite cette culture si singulière. D'ailleurs la population chinoise ne s'y trompe en apportant peu à peu des solutions à la préservation de la culture tibétaine après des années d'assimilation.

Seulement Han Hong excelle si bien dans ce registre himalayen qui lui devient difficile de s'en sortir et de nous surprendre sur des chansons plus pop, plus sirupeuses où sa voix ne trouve pas sa place.
C'est souvent le problème des "grandes voix", leur puissance musicale est telle qu'il existe une réelle dificulté à leur trouver le bon écrin, le bon répertoire.

Ansi To awake est un disque où les excellentes compositions d'inspirations tibétaines côtoient d'autres créations plus mitigées.
Toutefois quelles sont les femmes qui pourraient se targuer de chanter aussi bien dans ce registre ?
Je vous invite donc à vous pencher sur cette artiste, source d'une grande richesse culturelle, au delà des paroles et de la musique.

Ecouter le deuxième titre

Ecouter le quatrième titre

Damien Paccellieri

Posted by chinacinema @ 22:22 :: (7) comments

jeudi 9 novembre 2006

Album : Goodbye South goodbye Soundtrack

GOODBYE SOUTH GOODBYE Soundtrack
Divers
1996

15/20








Je dois vous avouer que je suis un inconditionnel des films de Hou Hsiao-hsien et c'est pourquoi je vais vous bassiner régulièrement avec Lim Giong et ses compairs.

Toutefois les oeuvres musicales composées pour les long métrages de triple H sont essentielles, telles que celles de Wong Kar Wai, afin de comprendre l'univers d'un des cinq plus grands cinéastes actuels.
Il s'agit donc ici de la bande originale du film Goodbye South Goodbye, ode à la jeunesse et à ses tumultes, et comme vous vous en doutez, Lim Giong alias le grand manitou de la conception sonore, est une fois de plus à la baguette.

Dix titres composent cette épiphénomène auquel de nombreux artistes se sont greffés tel Lei Kuang Hsia ou bien encore un groupe un peu barge nommé Sillicon.
L'album s'ouvre et se clôture par deux compositions du maître Lim Giong. A chaque fois ensuite, ou presque, deux titres sont offerts par le même artiste. Les tracks 2 et 3 sont l'oeuvre d'une fée de la musique chinoise et accessoirement mon artiste préféré de la scène taiwanaise à savoir l'extraordinaire L K H (un indice pour connaître son nom: je l'ai cité juste au dessus).
Je vous reparlerai d'elle prochainement dans la chronique de ses propres albums, mais pour faire court, les ditres présentés ici sont simplement divins notamment "Sea by a little Town", un chef d'oeuvre de la musique moderne, et je pèse mes mots.
Aucun superlatif ne peut être à la hauteur d'une telle artiste.

Les deux titres suivants sont issues des guitares et des voix d'un petit groupe taiwanais. Le plaisir est instantané car la qualité est au bout du chemin et donne bien envie d'en savoir plus sur ces illustres musiciens.
Histoire de semer la zizanie, LTK Commune vient mettre son grain de sel avec deux compositions totalement loufoque de par leur style et de par le phrasé du chanteur.
On se croirait vraiment dans un vieux bar paumé où tous les dépendants à l'alccol se seraient donnés rendez vous. Décalé mais assez jouissif.

Petite exception, la suite est réalisé par divers artistes étayant complètement le côté destructuré qu'avait initié LTK Commune. On aime ou on aime pas mais on ne peut rester indifférent.
Le titre 9 intitulé "Raphael" relève du génie et ne s'explique pas tant juste l'écoute confirmera mes écrits. C'est une claque, une mandale, une chataîgne, un marron (ça ressemble à Renaud soudainement!) sur de l'electro accompagné d'une voix féminine.
Enfin pour sceller cette bande originale Lim Giong à notre grande surprise, nous livre un morceau de guitare exceptionnel le tout finement enrobé d'une nappe d'electro dont il a le secret.

Ainsi, Goodbye South Goobye Soundtrack est définitivement bien ancrée dans son époque (déja 10ans!) mais qui s'écoute encore aujourd'hui avec un énorme plaisir. C'est certainement l'effet HHH.

Ecouter Raphael
Ecouter la clôture signé Lim Giong

Damien Paccellieri

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mercredi 8 novembre 2006

Album : Amin - Across

AMIN - Across
Pop Folk
2005

13,5/20








Amin est une artiste à part pour une raison simple : elle est le fruit d'un subtil mélange entre mandarin et japonais.
Cette jeune femme à la double culture malgré ses racines chinoises aborde cette particularité avec les avantages qu'on lui connaît dans une période où la Chine et le Japon sont les meilleurs ennemis du monde.
Elle devient alors une sorte de passerelle musicale entre ces deux nations et démontre qu'il est possible de concilier ces deux cultures avec sagesse et beauté.

La première chanson éponyme est certainement la plus forte symbolique du talent d'Amin.
Coomposé de couplets en mandarin et d'un refrain nippon, la synthèse est parfaite à nos oreilles, heureuses de pouvoir savourer la douceur de ces deux langues dans une seule et superbe chanson.
Pour sa deuxième ritournelle, Amin reprend une célèbre composition d'Elthon John, le tout remanié en mandarin, bien évidemment. Malgré la barrière des langues, la chanson made in China est tout aussi plaisante que sa source anglaise même si, je vous l'accorde, une reprise est bien souvent une solution de facilité dans la commercialistation d'un album.

La suite de cet opus est de très bonne facture avec un quatrième titre totalement en langue japonaise dont je sèche pour comprendre la moindre des paroles.
Si aucunes chansons ne se démarquent véritablement, aucunes d'entre elles ne tombent dans les abysses de la piètreté.
C'est donc un album charmant qui nous est tombé au creux de nos mains, celui d'un multiculturalisme bienfaiteur en ces temps de nervosité entre les deux grandes puissances asiatiques.
Vive le Japon et vive la Chine ! En attendant la prochaine galette, se plonger dans sa discographie me semble faire preuve d'une grande sagacité musicale.

Voir la vidéo du premier titre Across

Damien Paccellieri

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Découverte : tizzy bac

Que de nouveaux talents mes amis ! En surfant tranquillement sur le net je suis tombé nez à nez face à Tizzy Bac, un excellent groupe qui compte deux albums à son actif (2005 et 2006). Leur succès étant encore relatif, c'est assurément le moment de découvrir cette formation.

Bref, quand le net nous apporte de telles pépites, je suis vraiment bien heureux d'avoir perdu 30 minutes de ma vie devant mon écran 17 pouces (et même pas plat, beurk!).

Site officiel

Venez par ici écouter ce groupe


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mardi 7 novembre 2006

Album : Aijing - Is It Dream

AIJING - Is it Dream
Pop Rock
2003

14/20








Aijing (qui n'en n'est pas à son premier essai) s'est fait connaître du public grâce à de nombreuses caractéristiques:

1. Sa beauté
2. Ses participations à quelques films dont From the Queen to the Chief Executive
3. Ses qualités vocales et mélodiques inspirées de la musique anglophone
4. Et surtout son mariage avec un étranger dont l'évènement a occupé les médias de nombreuses semaines.
En effet cet heureux évènement fut une grande surprise pour la presse et pour la population du pays continent.

De ce fait, ses albums se sont vendus comme des petits pains et ont vécu une nouvelle jeunesse alors que certains étaient planqués dans les vieux bacs à disque depuis plus de cinq ans.
Comme quoi une love story peut remédier à bien des maux (sic), même si son intention première n'était pas d'en faire un déballage médiatique.
Ainsi la revoilà sur le devant de la scène après quelques années de perdition entre New York et sa Chine natale, ce qui nous pousse directement à la rencontre de cet album daté de 2003, bel objet musical par ses bonus et son packaging.

La voix d'Aijing est certainement la première des observations à donner de cette galette. Veloutée, profonde, haute, elle s'inscrit immédiatement comme une voix singulière et aisément identifiable.
Les débuts de l'album sont quelques peu en deça des espérances mais une fois passé le cap des premiers titres les compositions d'Aijing prennent toute leur ampleur.
Avec la cinquième piste "Stupid Girl", la chanteuse nous tracte dans son univers sino-anglophone. D'ailleurs l'album carbure sur cette ambivalence puisque les inspirations musicales de l'artiste sont au carrefour de ces deux cultures.
On apprend à aimer ce désir de mixité où de nombreux artistes chinois se sont malheureusement cassé les dents et se sont ridiculisés à employer quelques bribes d'anglais afin de faire plus "hype".
Ici, pas de place à ce type de fiorriture, c'est très bien écrit et très bien interprété.

Et plus on avance sur cet album composé de 10 long titres, plus on s'enveloppe de cette douceur musicale que nous délivre Aijing.
En fin d'album, la derniere séquelle nous réserve 23 minutes et 57 secondes (!) de plaisir pour un voyage entre un délice lounge et inspirations electro, trip hop puis aérienne, technoïde, onirique.

A n'en pas douter Is It Dream est un bon album, même si quelques faiblesses d'inspiration sont à noter, mais le dernier titre vaut à lui seul l'acquisition de ce disque.
PS : un VCD accompagne l'album avec une série de clips très réussis et se termine sur un entretien avec la chanteuse.

Ecouter le 5eme titre
Ecouter le 6eme titre

Le site officiel
Damien Paccellieri

Posted by chinacinema @ 10:43 :: (7) comments

mercredi 1 novembre 2006

Découverte : Raven

Raven est un petit groupe de rock indépendant mélégeant avec délice toutes les sonorités urbaines d'aujourd'hui (trip hop, electro, samples, etc...).
Avec un album au compteur en 2005, ce groupe risque bien de faire parler de lui.
A suivre...


Ecouter "Hurricane"




Posted by chinacinema @ 17:54 :: (3) comments

China Sounds

CHINA SOUNDS - 1 - Novembre 2006
CHINA SOUNDS - 2 - Décembre 2006
CHINA SOUNDS - 3 - Avril 2007

Posted by chinacinema @ 17:41 :: (2) comments