vendredi 23 février 2007

Album : 1976 - Late Summer of 1976

1976 - Late Summer of 1976
Rock
17/20
2004







Ecouter 1976, c’est faire confiance à la crème de la scène rock indie chinoise, l’île de Taiwan incluse. On peut même dire que Late Summer of 1976 en est le manifeste.

Tout ceux qui ont suivi le cursus rock des années 90 passant par l’Unplugged de Nirvana, les prestations surhumaine de Jeff Buckley, l’Angleterre avec sa scène de qualité (certainement la meilleure actuelle) regroupant les groupes en « The » ou bien encore les indépendantistes français et belges (qui pense encore aujourd’hui à K’S Choice ou Deus ?) apprécieront ce groupe chinois, il en est impossible autrement !
Late Summer of 1976 a été enregistré lors d’une session du groupe qui a une affinité particulière pour la gratte sèche et la guitare electro-accoustique (en bref, ce n’est pas ici que vous entendrez des riffs de barbare). La place est laissée à tout ce qui est de plus mélodique, de plus sentimental, tout en laissant une marge de manœuvre aux impulsions de la scène.

Dès la première écoute de l’album on prend plaisir à laisser nos oreilles bercées par des compositions dont la durée n’est égale qu’au plaisir d’une prestation live. Bref, place ici aux artistes, aux vrais, qui chantent, qui ne retouchent pas leurs voix dans les studios d’enregistrement.
C’est donc du brut de rock, indépendant de surcroît car ce groupe s’est fait connaître grâce à ses nombreux concerts et Internet, nouvel outil de médiatisation.
La chanson qui ouvre le bal de ce disque est une pure merveille. L’auditeur sera de suite séduit par cette mélopée vocale sur des cordes discrètes. Un classique instantané, entre une voix peu commune et une mélodie raffinée.

Alors a quoi peut on s’attendre après une si belle introduction ? Et bien pour faire simple : à mieux !!!
Etant habitué aux déceptions chinoises qui garnissent leurs cd d’un premier titre ravageur puis d’un désert musical sans fin, j’avais bien peur qu’il en soit de même pour 1976. Heureuse erreur.
Aucun, je dis bien « aucun » titre raté pour un album qui tient sur dix ritournelles. Et si cela ne suffisait pas, un titre en anglais de très bonne facture étoffe cette sélection d’une exceptionnelle qualité.
Pour un premier album, 1976 met les petits plats dans les grands et peut se targuer de faire partie de l’élite de la musique de langue chinoise, tout simplement.
Le reste de l’album se boit comme du petit lait, telle une douce rêverie où l’on vous emporte vers des songes, des pensées furtives ; des amours perdues et des peines d’antan…
Pas la peine d’en dire d’avantage, vous ferez mieux d’écouter ce disque que de lire cette chronique. Je vous laisse, j’y retourne…. Un grand disque.

Ecouter 3 titres : 1 - 2 - 3

Damien Paccellieri

Posted by chinacinema @ 18:27